
A présent, la simple vue d'une chaussette Décathlon ou bien le son caractéristique de l'accent français, affole mes synapses et m'indique clairement que je me dirige vers l'assimilation. Mon point de vue se déplace doucement, mes repères s'inversent. Plusieurs personnes m'ont d'ailleurs confirmé ma déviance linguistique au cours de récents appels téléphoniques, signe avant coureur d'une intégration déjà bien entamée.
C'est durant ma dernière formation syndicale que je fus troublé à la découverte de ce fabuleux T-shirt qu'arborait fièrement mon camarade de gauche. Les effluves anisées, inhabituelles pour moi à cette heure matinale avaient guidé mon regard vers ce personnage stéréotypé. Trois jours durant, j'ai partagé, avec des locaux authentiques, les notions de base du rôle d'un délégué syndical. Je ne voudrais pas alimenter le cliché selon lequel le syndicalisme ne peut se séparer du vice de l'alcool. La formation fut sobre et intense, même si la brasserie du déjeuner agrémentait formidablement ce voyage au cœur de la culture québécoise.
Demain je vais retrouver mon quotidien, les livres, les usagers et je finirai par un petit détour à la brasserie "la Québécoise", savourer la défaite magistrale de l'équipe de Hockey Montréalaise, à la coupe Stanley. Aller les boys, on part en vacance!
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