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Putain de Viet-Nam



Premier jour de neige. Il faut se forcer, être heureux, parce que cela n'est que le début.

Ce qui devait arriver, Areva!

la survie du piéton

La neige et la pluie ne font pas bon ménage. Le mois de mars n'est pas des plus agréable, mois de la "slosh", mois d'hiver qui n'en finit pas.

Augmentation du prix des aliments, de l'essence, des frais de scolarité... ici comme ailleurs, on se fout de notre gueule!

Indignez-vous! (Hessel)

Bouge ton char!



Parmi les bruits de l'hiver, voici celui d'alerte "bouge ton char, la déneigeuse arrive!".


La première fois, j'ai cru qu'il s'agissait d'une attaque nucléaire russe. Mais ne nous affolons pas! Cette sirène montée sur un "pick-up" retentie après chaque tempête de neige dans le but d'informer les automobilistes de l'arrivée de la déneigeuse, qui passe généralement la nuit.

Si jamais, la voiture n'est pas déplacée, elle risque d'être "touée" ("to tow", remorquer en anglais).

Neige à l'appel

les sports d'hiver

Le moral revient avec une bonne bordée de neige qui vient mettre un peu de bordel sur la ville. C'est beau et ça déprime les automobilistes, je jubile.

1h00 plus tard, ça pelte encore.
Évidemment, en grands habitués, les professionnels de la ville de Montréal ont retirés la neige en une nuit. Trop efficaces les fonctionnaires.

Par chance il a encore neigé cette nuit.

Plus c'est long...

11 février 2011
Ici, pas de chaleur extérieur, pas de révolution, j'attends la fin de l'hiver.

Tipi pour hippies
On rêve de chaleur californienne.

Chasseur de hippies
Plus capable...

Parasite d'intérieur



Si à la campagne le cauchemar des maisons, c'est la boue, son équivalent citadin serait le petit caillou. En hiver, le gravillon est partout, les autorités en épandent des tonnes tout au long de cette saison qui dure ...

Cette plaie des parquets, s'appelle communément la « garnotte » ou encore la « gravelle » ou «la  petite roche »; elle entre dans les demeures et bien sûr dans les chaussures. Son utilité : éviter la glissade sur les trottoirs.

Généralement, ce petit misérable s'accompagne de sable ou de calcium. D'après ma courte expérience, je préfère le sable qui ralentit le processus de solidification de la neige liquéfiée. Cette dernière, incontournable lors des variations de température, est appelée la « slosh », une sorte d'onomatopée très adaptée à sa texture. Le calcium, quant à lui provoque une fonte rapide mais trop éphémère à mon goût.

J'imagine, toute une armée d'ingénieurs et de laborantins au milieu de nombreux calculs et éprouvettes, déterminant le meilleur produit en tenant compte de sa corrosivité pour les voitures ou le bitume, du facteur polluant, celui de fabrication, de stockage et bien sûr celui du coût. Voilà bien un problème que les Haïtiens n'ont pas.

Pour palier au problème de la garnotte, nos voisins de pallier ont adopté une solution très efficace : le couloir.

Solution anti-garnotte

Pêle-Mêle


Le 28 avril 2010, dernier souffle de l'hiver, on pourrait appeler cela l'hiver indien.


Le lendemain, on passait à autre chose.


Puis, j'ai mis beaucoup d'énergie à me battre contre mon propre syndicat - qui méprise toujours autant ses membres.


Ensuite, j'ai aidé Karibou dans ses différentes tâches professionnelles. Disons que j'ai participé activement à la logistique ménagère. Je porte à votre attention le fait que l'acronyme A.C.F.A.S. signifie, bien évidemment, "Association francophone pour le savoir" - il y a des lettres qui se sont perdues dans l'équation : les chercheurs sont aussi des prestidigitateurs!




Enfin, J'ai assisté à plusieurs match de Hockey dans le but de continuer mon étude sociologique sur l'opium du peuple et sa folie catharsique.

Si j'avais les ailes d'un ange.


   Voici mon premier bonhomme de neige en terre canadienne ou plutôt en terre québécoise pour ne pas froisser la sensibilité nationaliste de certains. La neige, trop froide et par conséquent, pas assez collante, ne nous permit pas de concevoir un bonhomme  aux formes parfaites. Il a fallu déployer tout notre savoir faire, digne des plus imminents spécialistes, pour adapter notre œuvre à une matière récalcitrante à l'art.

   Cette œuvre a été réalisée à Québec (la ville), où nous avons passé les fêtes de Noël. Accueillis dans la famille d'un ami, nous avons dégusté tous les mets traditionnels de Noël : dinde, pâté à la viande, fudje, sucre à la crème et autres plats à faire pâlir les diabétiques et les cholestérolophobes.        

   Bien garnis et bien arrosés, ces trois jours furent du même tonneau que les Noël que je connais en France: pour preuve, il a fallu que je décale mon trou de ceinture habituel. 

Il neige sur Liège!

L'excitation des enfants est-elle proportionnelle à la quantité de neige?

Je ne sais pas, peut-être que les enfants me répondraient que c'est ma patience qui est inversement proportionnelle à la quantité de neige. De toute façon, est-ce que le point de vue des enfants est important pour moi?

Je vois bien que la taille de ma ceinture abdominale est proportionnelle à la quantité d'exercice que j'exécute, que la fréquence des vaisselles est également proportionnelle à la taille de l'évier. Devant cette objectivité indéniable, je confirme que les enfants m'énervent parce qu'il neige, et que je n'ai pas envie de les voir aujourd'hui, malgré mes obligations professionnelles.

À celui qui me dira " Dans la vie, on ne fait pas toujours ce que l'on veut.", je lui réponds "Ta gueule, CONNARD!"


 

32 ans et 28 dents

Plus je vieillis, plus je m'attache à la vie. Je m'imaginais, dans mes plus jeunes années, mourir à 27 ans comme les grands génies du siècle précédent, Pastorius, Hendrix et compagnie. Finalement, l'anonymat est bien plus confortable, le talent pas indispensable et le temps bien trop court pour savourer toutes les drogues de cette planète.

La neige fond, les plus faibles n'auront pas survécu à la sélection naturelle. La nature fait son travail, sans morale et sans temps mort. Pour ma part, j'ai quelques réserves de graisse au niveau de la ceinture abdominale qui me permette de passer l'hiver sans encombre. Ce réservoir d'énergie, s'entretient efficacement et très facilement grâce à mon amour inconsidéré pour les sucreries et spécialement les gâteaux pleins de crème. Je suis prêt à affronter les hivers les plus rigoureux!

Qui a volé les couleurs?

Cette semaine une nouvelle neige blanche est venue recouvrir le vieux mélange brun étendu sur le sol. Les déchets, soigneusement déposés par les négligeants, les nihilistes, les égoïstes et les citadins allergiques à la nature, commençaient à revivre après cette période d'enfouissement cryogénique sommaire. Un cache misère aussi efficace qu'une subvention gouvernementale pour soigner une crise mondiale; on le sait tous: la merde finit toujours par remonter.

Je rationne mon énergie, chaque sortie, aux allures d'expéditions polaires, ne fait plus le poids avec ma soif de découverte. J'attends la renaissance printanière en profitant au maximum du soleil hivernal. Je vois et j'entends beaucoup de congénères empreints à la déprime saisonnière. Le manque de lumière, le froid, les impôts, la crise économique, engourdisent tous les esprits et viennent à bout de tous ceux qui n'ont pas de billet pour Cuba ou la Floride. L'hiver ici, c'est long et épuisant.

Le Rebut Global

Dans la catégorie des choses qui me choquent encore après 8 mois de survie sur le nouveau continent, je classe le déchet dans les premières places.

Montréal est, de toutes les villes où j'ai vécu, la plus grande. C'est également celle où j'ai pu observer un système de recyclage complétement intégré au mode de vie; tout le monde à la maison, possède son bac vert et sépare ses déchets. Il faut dire qu'il existe des contrôleurs de déchets qui peuvent verbaliser les mauvais trieurs, motivant ainsi, par le bon vieux procédé du coup de fouet au portefeuille, le plus réfractaire au geste vert.

Recycler les déchets ,c'est formidable, mais ne vaudrait-il pas mieux en produire moins? C'est incroyable le nombre de contenant en plastique ou en polystyrène qui jonchent les rues. Tous les commerçants en distribuent à la pelle, à se demander si parfois, il n'y a pas plus d'emballage que de produit. Je suis sûr que les marchants de gobelets font des fortunes, à la vue des dizaines de personnes que je croise chaque matin avec leurs récipients remplis d'un café que quiconque ne peut absorber sans sucre ou pseudo lait (et après, ils disent qu'ils ADORENT le café!!!!). La plupart des poubelles publiques, qui sont nombreuses, débordent tous les matins et se remplissent aussitôt.

Après la ruée vers l'or, puis l'or noir, voici venu le temps du déchet, qui devient une matière première d'avenir. Les gros industriels se frottent les mains, les contrats pleuvent car les villes ne savent plus quoi faire avec des quantités de détritus qui ne cessent d'augmenter. On n'a pas fini de voir des taches fluorescentes dans la neige.

Réchauffement Climatique?

Cette semaine fut pour moi l'occasion de renoncer définitivement à l'idée de vivre plus au nord. Même si cet été, je m'imaginais m'exiler dans le Yukon pour vivre une expérience nouvelle, les -35°C de mercredi dernier m'ont refroidi au point de me demander pourquoi les gens continuaient à vivre sous cette latitude. Froid pour froid, je ne pensais pas qu'il existait véritablement une différence entre -20°C et -30°C. La première c'est qu'à cette température les poils du nez gèlent à chaque respiration, la seconde c'est que le froid devient insupportable, transformant chaque petit espace de peau à l'air libre en une surface dure et anesthésiée, exactement comme si l'on se frottait avec un glaçon. La neige ne craque plus, elle grince sous la chaussure.

Comme sortir c'est souffrir, je préfère rester à suer devant la "Wii". Je suis convaincu que les explorations dans le grand nord sont plus agréables devant sa télévision. J'apprécie de regarder les pingouins du pôle sud, par -80°C, trembloter dans leur duvet, pendant que je sirote une bonne bière fraîche en T-shirt dans mon salon surchauffé.

Le Père Noël se dégonfle

C'est encore et toujours la température qui occupe mon esprit à cette heure. Après les -20°C du milieu de semaine, le mercure s'invite, comme en souvenir du printemps, à la dixième trace au dessus du 0°C de mon thermomètre. Dame Nature nous a gratifié,certainement en hommage au 100e anniversaire de l'équipe montréalaise de hockey sur glace, d'une nouvelle patinoire de qualité exceptionnelle. Deuxième sortie de piste pour les crampons qui vont peut-être finir par être mes amis. Ce soir on a même droit à un bonus vent de 85 km/h qui nous souffle à l'oreille que Noël n'est pas la bonne saison pour le camping.

Noël est terminé, personne n'a échappé à la traditionnelle dinde, également à la mode outre-atlantique. Abondance de nourriture, de vin, de cadeaux ; de l'extra loin de l'ordinaire. Noël c'est aussi l'occasion de se saluer plus chaleureusement qu'à l'habitude avec mes camarades fonctionnaires. Ici on a droit à un bisou de Noël avec la gente féminine et à une poignée de main vigoureuse de la part des collègues mâles. Cette occasion spéciale me rappelle soudain qu'ici on dit généralement bonjour à 1 mètre de distance, sans aucun contact physique. Plus le soleil brille, plus les gens sont chaleureux et ici le soleil se couche à 16h00 avec des températures plus basses que la plupart des congélateurs.

Enfin Noël a une durée particulière en Amérique du nord. La naissance de Jésus célébrée le 25 décembre ne contente pas complétement tous les croyants du dieu dollar. Il existe donc, pour tous les friands de crédit à la consommation, les allumés de la libération par le shopping, une journée bonus, fêtée avec beaucoup de dévotion, j'ai nommé le "Boxing Day". Une journée exceptionnelle de solde au milieu des soldes exceptionnels de Noël. Cette mise en abîme du portefeuille a tellement de succès qu'apparemment elle dure une semaine, jusqu'au fameux 31 décembre, autre unique occasion de relancer l'économie.

Le Crampon Sonne Le Verglas

La neige fait désormais partie du quotidien et je peux apprécier ses différents aspects et textures à chaque sortie hors du foyer; ce refuge calme et chaleureux, étanche aux pluies verglaçantes et solide rempart au vent corrosif.

Il a d'abord neigé tendrement, flocons lourds et humides, puis le grésil a plaqué 1 cm de glace sur les premiers 20cm de neige. Ensuite une deuxième couche de flocons a recouvert le miroir sur 10 cm et la glace disparut au milieu du sandwich pour mon plus grand bonheur. Il est très agréable de sentir s'écraser les différentes strates sous le poids de chaque pas.

Loin du 0°C, le froid maintient sans problème la stabilité des molécules d'eau, la surface se raffermit on dirait que la neige se rétracte, elle craque plus sèchement sous la chaussure. Malheureusement, le thermomètre a plafonné dans le rouge dès le lendemain jusqu'au 8°C, accompagné d'une pluie qui fut fatidique à la croûte du sandwich. La neige tassée par les pas et diluée par la pluie figea quelques heures plus tard quand le froid réapparut.

Le résultat fut à la hauteur de mon imagination. Les trottoirs se sont transformés en patinoire et j'ai confirmé mon incapacité à apprivoiser cette surface. Il fut dur de voir des personnes me doubler, marchant le plus naturellement du monde alors que je m'accrochais au moindre poteau ou rétroviseur pour avancer de quelques centimètres. Baskets aux pieds, ils maîtrisaient leurs glissades de quelques rotations de l'avant de la chaussure, tout en crachant dans leur Blackberry de Noël. Moi je scrutais la moindre petite apparition de béton comme un naufragé lorgne une île déserte, pour m'offrir les quelques secondes de répit nécessaires à la remise en place des sens. Une fois l'objectif atteint, la tension des muscles s'est relâchée suffisamment pour à la fois éprouver du repos et prévenir du moindre déséquilibre.

Cette expérience intéressante m'a persuadé de l'utilité des crampons que je me suis procurés pour l'aberrante somme de 40 dollars, prix de la dernière minute, constaté devant des rayons vidés par de plus précautionneux que moi. Malgré une adhérence légèrement supérieure, leur efficacité n'est pas à la hauteur de mes espérances et le fait de devoir les retirer à l'intérieur sous peine de glissade, leur octroient peu de confiance et de reconnaissance de ma part. Je n'ai plus de doute, Dame Nature a des actions chez les fabricants de crampons.

Nouvelles en pagaille


À ma gauche, lundi 8 décembre, jour d'élection provinciale au Québec, le thermomètre affichait -20°C (-31°C avec le facteur vent). Peu motivé, ou très refroidi, les Québécois ont boudé le vote. Le taux de participation de 57% des inscrits restera dans l'histoire. La démocratie c'est beau, mais encore faut-il être représenté. Il est quand même important de souligner que la gauche entre au Parlement, avec 1 élu sur les 125 députés qui siègent à Québec.

À ma droite le 10, après ma première tempête de neige. Le paysage s'est soudain transformé, moins de bruit, moins d'odeur et moins froid. Depuis plus d'un mois, tout le monde en parlait, les prospectus de la ville annonçaient fièrement qu'ils étaient prêts, qu'après les records de précipitations de l'année dernière, rien ne pouvait effrayer le contingent de déneigement. Ma courte expérience ne me permet pas de juger de l'efficacité dont ils ont fait preuve, mais j'ai été surpris par les difficultés de circulation engendrées par l'accumulation des premiers 20 cm de neige. Les bus roulaient au pas et laissaient les passagers descendre dans les bancs de neige, résultat du nettoyage de la route. Je ne suis pas surpris qu'ici on privilégie le dégagement de la chaussée à celui des trottoirs.

Premier effroi!

Voilà, depuis que je l'attendais, la voici : timide mais très humide. Je goutte aux premières joies d'un réveil blanc et d'un vent vivifiant. Ça s'annonce difficile!