L'été d'un coup

Le secret de la Budweiser
Pourquoi il y a 29 micro-braseries à Montréal et que les gens s'obstinent à boire de la bière insipide?

À l'instar des pauvres qui votent à droite, il est impossible de comprendre ce phénomène.

Sinon l'été a été chaud, alors petit embourgeoisement de l'année :


Pas de balcon, pas de jardin, mais des tomates cerises en pot :


Pas de voyage, mais une journée à pointe du lac : 


Des manifestations, mais la reprise des cours en attendant
les élections provinciales :




Attention je mords!


Après plusieurs interventions au cours de l'année, l'homme en blanc me laisse respirer un peu. 

Le dentiste, c'est pas donné. Habitué en France à être remboursé intégralement avec la mutuelle, je ne m'étais jamais rendu compte du prix des soins dentaires.

Ici, malgré mon assurance santé que je paie 12 $ par semaine, je ne suis remboursés qu'à 70% ou 50%, jusqu'à concurrence de 750$ par an.
Mon crédit étant épuisé depuis mai, mon râtelier doit tenir jusqu'à l'année prochaine.

Je vais manger mou.

Les pieds dans le plat

Un grand bravo à ce gouvernement, qui avec sa loi 78 a réussit à mobiliser une grande partie de la population contre lui.

La nouvelle arme pour désobéir : La casserole

Équipement de débutant

Avec la pratique, on apprend qu'il faut mieux s'équiper de matériel plus résistant. L'inox reste l'instrument le plus solide, même si le son plus aiguë fatigue les oreilles plus rapidement.

longévité garantie
Avec plusieurs heures de pratique chaque soir, le respect du rythme s'améliore.

LA DÉMOCRATIE EN BERNE


La grève étudiante dure depuis bientôt 100 jours. La cause de la grogne : l'augmentation de 75% à 82% des frais de scolarité sur cinq ans. Depuis des semaines, la population est divisée et le débat a depuis un bon moment dépassé la seule question des étudiants.

Maintenant, deux visions de la société québécoise s'affrontent : ceux qui croient à l'égalité et ceux qui au nom de la liberté du marché choisissent les privatisations à tous crains. Bref, la confrontation gauche/droite s'implante un peu plus au Québec. Auparavant, le débat était toujours faussé par la question de l'indépendance, désormais cette question passe au second plan.

Le gouvernement libéral a choisi la ligne dure contre les étudiants. Jamais au cours des 14 semaines de conflit, le premier ministre n'a daigné rencontrer les représentants étudiants allant jusqu'à refuser de leur serrer la main hier. Il envoyait ses ministres à sa place.

Inflexibles, les Libéraux ont tenté de noyer le poisson, proposant des offres insultantes et méprisant la jeunesse étudiante au cours de différents discours comme les politiques en sont capables. Une série de mensonges appuyés par des médias éludant les questions de fond.

La gestion de la crise a tellement été mauvaise que si maintenant le gouvernement ou bien les étudiants pliaient, cela serait perçu comme un échec aux conséquences fatales pour chacune des parties. Ce mouvement est sans précédent : plus longue grève étudiante, plus grosses manifestations de l'histoire québécoise.

Les deux faits marquant du 18 mai 2012 :

 3.2 Il est interdit à quiconque participe ou est présent à une assemblée, un défilé ou un attroupement sur le domaine public d'avoir le visage couvert sans motif raisonnable, notamment par un foulard, une cagoule ou un masque
 
Loi qualifiée de loi matraque ou de loi fasciste (en référence aux premières mesures prises par Mussolini). Cette loi bâillonne, elle impose des contraintes intenables, les amendes démesurées. Le gouvernement vient de jeter beaucoup d'huile sur le feu. Les esprits ne risquent pas de se calmer avec ce genre d'initiative. Le gouvernement veut-il plus de chaos pour reprendre le contrôle par la force?
Et fait inhabituel, un député appel à la "désobéissance civile".

 

Résultats des élections présidentielles round 2


  Le samedi 5 mai dernier, à Montréal on votait pour élire le président. Le fait marquant de la journée, c'était ce camion tournant sans cesse autour du seul bureau électoral de la ville. Du Sardou à tue-tête, quelle belle idée.

  Voici les résultats :
MONTRÉAL


FRANÇAIS de L'ÉTRANGER

Fossé Numérique



Certains pays arabes se sont révoltés, des dictateurs sont tombés et cela sans conteste avec l'aide de la nouvelle technologie et ses réseaux sociaux. Je ne pense pas que l'entreprise Facebook soit une organisation philanthropique, mais c'est aujourd'hui un outil de mobilisation incontournable.

Après avoir supprimé mon compte Facebook à deux reprises, pour des raisons éthiques (confidentialité des données) et économiques, je me suis réabonné le mois dernier. Cette fois, j'ai choisi un nom d'emprunt. 

Dans les faits, c'est un peu par obligation que je suis retourné dans les méandres des réseaux sociaux. Il a fallu peser le pour et le contre, et force est de constater que l'accès à l'information y est souvent plus rapide et parfois exclusif.

Par exemple, les assemblées générales étudiantes de mon département sont retranscrites en direct via Facebook. La dynamique y est différente, mais il est possible aux absents de suivre les débats et les décisions, et à ceux qui sont présents, d'alimenter le fil des discussions. Wikipédia est également souvent invoqué en plein débat, pour définir des termes comme "désobéissance civile" ou "violence".

Le mouvement de contestation étudiant, qui dure depuis 11 semaines, utilise les médias sociaux pour multiplier les actions et mobilise ainsi des milliers de personnes en un temps record. Les forces de l'ordre sont très vite dépassées par ce caractère instantané.

Évidement, la brutalité policière, qui a déjà fait ses preuves en 2001 au sommet des Amériques, n'est pas en reste pour ce conflit. 

Grâce à CUTV, tout le monde peut suivre les manifestations en direct. Il y en a tous les jours en ce moment. Pour ceux qui aime voir des étudiants rudoyés par la police.


Résultats des élections présidentielles round 1

MONTRÉAL




Français à l'étranger




La tension monte



Après, plus de huit semaines de grève, la tension monte entre les étudiants et le gouvernement qui se refuse toujours d'ouvrir le dialogue concernant la hausse des frais de scolarité.

Hier, l'Université de Montréal a obtenu une injonction (payée avec les droits de scolarité) interdisant le blocage des cours. L'intimidation judiciaire est une arme de taille, car les peines encourues pour les étudiants grévistes bloquant les accès peuvent mener en prison. 

Hier soir, mon association étudiante s'est donc prononcée pour la démission du recteur de l'Université de Montréal. Il faut dire que les heures de débats en assemblées générales sont intéressantes et parfois, les discours et les positions font du bien à ma fibre gauchiste. 

Extrait de position adoptée par mon association étudiante de l'école de bibliothéconomie de l'Université de Montréal :

Que l’AEEEBSI rappelle l’importance des actions directes, de la désobéissance civile et de la diversité des tactiques visant à perturber le statu quo et les intérêts des élites politiques et économiques lorsque ces dernières portent atteinte à l’accessibilité à l’information et à l’éducation et ce, dans un contexte de lutte pour la justice sociale.

Samedi 14 avril grosse manifestation pour "fêter" le neuvième anniversaire de l'accès au pouvoir du parti libéral.

Manifestation monstre



Cela fait du bien, 200 000 personnes dans la rue. Le gouvernement de Charest reste méprisant en refusant même le dialogue :`un politique bien con comme les autres.



  

En cas de problème (avec la police) pendant les manifs, il est toujours bien de connaître ses droits. Voici un petit guide bien pratique. Surprise ! On a des droits

Robert à Rochester (NY)


Agrandir le plan

Parfois le hasard d'un colloque vous emmène dans des lieux auxquels vous n'auriez jamais pensé. Hyatt de Rochester dans l'état de New York pour le conjoint de la conférencière qui elle, n'était pas en vacances (voir NeMLA).  

Robert à la frontière
 Rochester, petite ville tranquille avec son institution célèbre : 
Kodak
Son attraction naturelle en pleine ville :
High Fall

Son attraction pas naturelle :
Le pont
Ses usines :
Brasserie Genesee
Pour nous, week-end de St-Patrick dans un bar britannique pour réconcilier tout le monde avec la bière. The Old Toad  (super bière, super bouffe) :
Catherine au pub

Puis retour par les chutes du Niagara (c'est beau mais ne vaut pas 7h00 de route depuis Montréal) :
De l'eau

gRÊVE!

 contre la hausse des frais de scolarité

Je n'ai plus de cours depuis le 23 février 2012, car mon département est en grève générale illimitée. Pourquoi ?

Parce que le gouvernement a décidé d'augmenter les frais de scolarité de 1625$ sur cinq ans. Comment justifier une hausse des frais de scolarité ? Pourquoi endetter encore plus les étudiants ? Pourquoi empêcher l'accès au savoir aux étudiants issus des classes populaires ? Le seul argument que j'ai entendu : les frais de scolarité au Québec sont les plus bas d’Amérique du nord. Argument percutant qui ne convainc personne puisque selon l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), le Québec reste dans le groupe de tête concernant les frais de scolarité au niveau mondial.


C'est donc la grève, la seule action qui a permis aux étudiants justement mécontents, de passer de la dernière page du journal à la première. Mais pour le moment, le gouvernement reste muet et fermé au dialogue. Le problème c'est que  1625$  ne passe pas !

Cerveau : erreur 404

Cela fait déjà quelques mois que j'ai repris l'école, et ce n'est que maintenant que j'essaie de véritablement retourner dans mes souvenirs pour savoir si les cours que je suivais à l'université au siècle dernier étaient différents de ceux auxquels j'assiste aujourd'hui.

Outre le fait que je sois dans un pays différent, force est de constater que durant les dix années de mon absence scolaire, la technologie a évolué. Malgré le fait que les arts et sciences humaines n'aient pas beaucoup d'intérêt dans l'esprit de la société capitaliste, l'université de Montréal a tout de même choisi d'offrir un petit rajeunissement aux départements de ces disciplines.

Chaque amphithéâtre possède encore son tableau « noir » de couleur verte, mais, depuis peu, des écrans électriques font automatiquement leur apparition à la connexion d'un ordinateur. Magie de la modernité, la lumière s'adapte aussitôt, et telle une épiphanie, le parterre d'étudiants baisse généralement le volume sonore de son bavardage, apportant un effet spirituel au rite de la descente de la toile.

Jeudi dernier, les deux personnes qui donnent généralement le cours que je suis cette session, ont invité un conférencier qui n'est autre que le précédent chargé de cours. Généralement, la veille d'un cours, je télécharge depuis chez moi les notes disponibles sur mon espace personnel disponible sur le portail de l'université. La plupart du temps, il s'agit de fichier PDF proposant les vignettes du fichier « Power-Point » qui sera déroulé durant le cours. Cette fois-ci, le conférencier, la cinquantaine bien tassée, n'avait fourni qu'une feuille recto verso comme documentation accompagnatrice.

Malgré cela, la représentation à laquelle j'ai assisté fut très intéressante, car elle sonnait de manière singulièrement différente. Le constat le plus évident est qu'il m'a fallu écouter plus que regarder, me concentrer pour essayer de comprendre le plan du cours et non le voir défiler pré-mâché sous mes yeux. La prestation devenait vivante et tout le monde était pendu aux lèvres du vieux routard de l'enseignement - tout cela avec l'écran magique resté bien enroulé au plafond. Cela m'a rappelé les cours du siècle dernier, ceux que je suivais en littérature.

Le « Power-Point » est un outil remarquable pour accompagner un discours mais il devient insupportable quand il se substitue au présentateur. Utilisé dans toutes les sphères de la société et à toutes les sauces, il remet en question notre façon de penser. En termes de communication commerciale ou d'animation, le contenu laisse souvent la place au décor, au spectacle des vignettes colorées qui glissent sur des cerveaux en mode passif. « La pensée Power-Point » rend-t-elle stupide ? Certains se sont penchés sur la question ; moi, je m'interroge sur l'avenir.

Agence de notation


Voilà un beau début pour un retour à l'école. La note parfaite pour mes deux cours. Maintenant, au contraire de la Grèce, je ne peux que régresser.

Eau Secours!

Eau du robinet vendue en bouteille

D'un océan à l'autre, le Canada ne manque pas d'eau. Outre l'eau salée, il possède 9% de l'eau douce de la planète. L'or bleu, comme on l'appelle, risque de devenir un enjeux majeur dans les prochaines années au même titre que le pétrole.

À Montréal, l'eau potable se consomme à volonté. Il existe bien une taxe sur l'eau, mais pas de compteurs d'eau pour en calculer sa consommation. À ce sujet, un scandale a éclaté en 2010 à Montréal, et les contribuables paient encore la facture de compteurs qui ne sont toujours pas là. La consommation montréalaise serait de 1000 litres/habitant alors qu'à Paris, ce ratio serait de 236 litres/habitant (le Devoir 07-12-2011). Le mauvais état du réseau de distribution serait la cause de ce gaspillage.

De l'eau, il y en a et on la laisse malheureusement couler volontiers. Exemple, là où je travaille, les urinoirs sont rincés 24h/24 alors que l'on est ouvert 53 heures par semaine.

Admirons les entreprises ingénieuses, marchandes de plastique qui nous vendent de l'eau qu'elles ne paient pas.