Fossé Numérique



Certains pays arabes se sont révoltés, des dictateurs sont tombés et cela sans conteste avec l'aide de la nouvelle technologie et ses réseaux sociaux. Je ne pense pas que l'entreprise Facebook soit une organisation philanthropique, mais c'est aujourd'hui un outil de mobilisation incontournable.

Après avoir supprimé mon compte Facebook à deux reprises, pour des raisons éthiques (confidentialité des données) et économiques, je me suis réabonné le mois dernier. Cette fois, j'ai choisi un nom d'emprunt. 

Dans les faits, c'est un peu par obligation que je suis retourné dans les méandres des réseaux sociaux. Il a fallu peser le pour et le contre, et force est de constater que l'accès à l'information y est souvent plus rapide et parfois exclusif.

Par exemple, les assemblées générales étudiantes de mon département sont retranscrites en direct via Facebook. La dynamique y est différente, mais il est possible aux absents de suivre les débats et les décisions, et à ceux qui sont présents, d'alimenter le fil des discussions. Wikipédia est également souvent invoqué en plein débat, pour définir des termes comme "désobéissance civile" ou "violence".

Le mouvement de contestation étudiant, qui dure depuis 11 semaines, utilise les médias sociaux pour multiplier les actions et mobilise ainsi des milliers de personnes en un temps record. Les forces de l'ordre sont très vite dépassées par ce caractère instantané.

Évidement, la brutalité policière, qui a déjà fait ses preuves en 2001 au sommet des Amériques, n'est pas en reste pour ce conflit. 

Grâce à CUTV, tout le monde peut suivre les manifestations en direct. Il y en a tous les jours en ce moment. Pour ceux qui aime voir des étudiants rudoyés par la police.


Résultats des élections présidentielles round 1

MONTRÉAL




Français à l'étranger




La tension monte



Après, plus de huit semaines de grève, la tension monte entre les étudiants et le gouvernement qui se refuse toujours d'ouvrir le dialogue concernant la hausse des frais de scolarité.

Hier, l'Université de Montréal a obtenu une injonction (payée avec les droits de scolarité) interdisant le blocage des cours. L'intimidation judiciaire est une arme de taille, car les peines encourues pour les étudiants grévistes bloquant les accès peuvent mener en prison. 

Hier soir, mon association étudiante s'est donc prononcée pour la démission du recteur de l'Université de Montréal. Il faut dire que les heures de débats en assemblées générales sont intéressantes et parfois, les discours et les positions font du bien à ma fibre gauchiste. 

Extrait de position adoptée par mon association étudiante de l'école de bibliothéconomie de l'Université de Montréal :

Que l’AEEEBSI rappelle l’importance des actions directes, de la désobéissance civile et de la diversité des tactiques visant à perturber le statu quo et les intérêts des élites politiques et économiques lorsque ces dernières portent atteinte à l’accessibilité à l’information et à l’éducation et ce, dans un contexte de lutte pour la justice sociale.

Samedi 14 avril grosse manifestation pour "fêter" le neuvième anniversaire de l'accès au pouvoir du parti libéral.