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Positive Attitude

l'indispensable liberté de l'être
La positive attitude du jour : dire du bien et faire le bien. Alors qu'est -ce qui est cool au Québec?

Premièrement, trouver un appartement. Je ne peux pas vraiment dire que nous avons souffert à ce niveau. Choisir son quartier, observer les affiches " à louer" qui pullulent un peu partout et téléphoner. Succès à la quatrième visite en une journée. Nous avons eu un peu de bol car nous avons traité avec l'ancien locataire qui nous a cédé son bail, évitant une augmentation vertigineuse du prix du loyer.

De plus, pas de frais d'agence, un contrat signé dans un couloir avec le concierge et l'affaire était bâclée. Pas de caution, pas d'état des lieux, c'est moi-même qui indiquait les petits ajustements à faire au propriétaire.

En cas de problème, il existe un organisme gouvernemental qui aide les locataires dans les démarches administratives ou juridiques : La régie du logement. Au Québec, le locataire a certes des devoirs, mais il a aussi des droits .

Venons en à la chose la plus formidable : la possibilité de faire des trous dans les murs. Enfin la liberté de pouvoir laisser s'exprimer les pulsions masculines et  de vibrer au son de la perceuse qui transperce le mur, sans frémir à l'idée de se retrouver devant un propriétaire minutieux, tout prêt à soustraire de la caution, le moindre accroc à la tapisserie. J'ai ainsi pu installer des étagères murales un peu partout faisant du même coup plaisir à madame en lui offrant un espace de rangement pour tous ses livres. J'ai également accroché mes guitares, pour gagner un peu plus espace. Mon âme de bricoleur du dimanche est apaisée.

Tremblay! Pauvres moutons!

   Le week-end dernier, c'était Halloween. Les citrouilles, les bonbons, les sorcières, les enfants maquillés et surtout les élections municipales au Québec. Le maire de chaque ville est élu pour quatre ans et ne connaît pas de limite mandataire.
   À Montréal, il étaient trois en lice pour le poste de Maire: M.Tremblay, maire sortant d'un parti de droite classique avec déjà deux mandats derrière lui, Mme Harrel, ex-ministre et ex-députée du Parti Québécois (souverainiste) au niveau provincial, et M. Bergeron, conseiller municipal, plus ou moins écolo de gauche se présentant pour la seconde fois aux élections municipales de Montréal.  
   Les élections, on en entendait parler depuis quelques mois, certaines affaires douteuses sortaient sur le maire et sur l'ex-ministre; puis des affiches habillaient les bus dès le début de l'automne. Le gouvernement investit un million de dollars dans une campagne d'incitation au vote : des affiches, des signets, des encarts dans les journaux et des spots télévisés; personne ne pouvait dire qu'il n'était pas au courant.
   Ici, je n'ai pas encore le droit de vote, mais je me suis un peu intéressé au sujet, aussi bien en tant que curieux, que citoyens en devenir ou que fonctionnaire de la ville de Montréal. Dans l'air, je sentais qu'un changement était possible, surtout après qu'un gros scandale de collusion avec la maffia avait éclaboussé le maire. Tout est allé crescendo et durant la dernière semaine de campagne, un ancien conseiller, passé d'un parti à un autre, s'est fait virer et a balancé tous ses anciens petits camarades en dénonçant le système de financement occulte des partis politiques québécois. C'était l'apothéose : enfin quelques chose de palpitant.
   Nous avons attendu les résultats tranquillement et vers 1h00 du matin,  le verdict est tombé : M. Tremblay est réélu.

   Le taux de participation a été de 39%, exactement le même qu'en 2005 - ce qui fût le taux le plus bas de l'histoire municipale montréalaise. Le Québec enregistre, lui, un taux de participation de 45%.
   Je ne suis pas sociologue, mais j'attends avec impatience les raisons profondes de cette catastrophe démocratique. Les Montréalais ont-ils été écœurés par la corruption au point de tout laisser faire? Ont-ils encore une conscience politique?  Ont-ils une tête de cochon plus forte que l'influence médiatique? L'individualisme capitalistique a-t-il eu raison du collectif? Se sentent-ils encore Montréalais? Se sentent-ils encore citoyen ou humain? Ou suis-je en plein choc culturel?
  Quelques journalistes évoquent l'idée d'une élection à deux tours, ou bien d'un vote obligatoire comme en Belgique ou en Australie. Moi, je propose un service de taxi qui viendrait prendre les gens par la main, et des bulletins de vote pré-remplis pour faciliter l'exercice d'une démocratie qui n'a plus vraiment de sens.

Obéissance Civile 2008 ou le Thoreau par les cornes

C'est l'effervescence, tout le monde s'adonne à une nouvelle activité de saison. Chacun s'est préparé à sa manière: ne pas travailler trop pour ne pas changer de tranche, bien conserver ses tickets d'autobus pour les inclure aux déductions, calculer le montant de médicaments achetés au cours de l'année 2008 pour faire chuter la case fatidique. Les plus malins auront tout placé dans les paradis fiscaux ou réinvesti dans l'armement pour être sûr de ne pas perdre une miette.

Pour nous l'aventure a débuté à la Caisse Desjardins où nous nous sommes procurés les formulaires d'impôts provincial et fédéral avec leurs guides respectifs. Mon aversion incommensurable pour la paperasse paralysa le processus quelques jours, le temps qu'une autre solution se profile. Beaucoup de gens, devant la complexité apparante de l'affaire, font confiance et par conséquent optent pour les services d'un comptable. D'autres profitent du beau temps pour prendre des vacances et consacrent plusieurs heures au remplissage fastidieux de centaines de cases qui n'inspirent que les technocrates.

Nous on a choisi l'option logiciel, qui reporte automatiquement les chiffres dans les bons trous, du moins on l'espère. C'est assez fou d'acheter un programme 39$ + Taxes pour remplir les feuilles d'impôts, mais cela simplifie les choses que le gouvernement a volontairement rendues complexes. Tout le monde est perdu, alors tout le monde paie en silence et sans odeur.

Le point positif dans tout cela, si aucune erreur n'est venue se glisser au milieu des 43 pages envoyées, réparties dans 4 enveloppes, c'est que le gouvernement devrait nous rembourser environ 1000$ de retour d'impôt. Il ne reste plus qu'à attendre la copie-double préremplie venant de France pour boucler le fiscal 2008.

Rencontre du Troisième "Tip"!


À l'école, ce que je haïssais le plus avec le sport, c'était les mathématiques. La gymnastique numéraire ne m'apportait aucun plaisir et parfois me faisait autant souffrir que les enchaînements, roulade arrière chandelle, infligés aux collégiens de ma génération.

Désormais, je pratique le calcul mental à chaque fois que je savoure une bière dans un bar, déguste un succulent hambourgeois, prends un taxi, passe chez le coiffeur ou commande une pizza livrée.

Le premier exercice imposé est l'ajout au prix affiché de la taxe fédérale (Taxe sur les Produits et Services + Taxe de vente Harmonisé) de 5% et de la taxe provinciale (Taxe de Vente du Québec) 7.5%. Il est important, par exemple, avant de se lancer dans tout calcul, de vérifier si la sauce à l'ail est en supplément de 0.50$ ou bien si la taxe de carburant est comprise dans le prix du colis postal. Une fois bien identifié le montant de base, il est possible de commencer l'exercice en additionnant le premier 5% et ensuite le 7.5% au total prix de base + 5% ; ce qui nous fait une taxe de 12.875%.

J'ai découvert que ces 3 taxes réunies en 2 ne s'appliquaient pas forcément à tous les achats. Si les fruits et légumes sont détaxés et certains autres produits alimentaires également, une voisine m'a affirmé qu'il existait des produits qui, taxés à l'unité, perdaient cette taxe à l'achat en lot. Même armé d'une calculatrice, il est donc impossible de préparer la monnaie à la caisse d'un commerce.

Le deuxième exercice - et le plus difficile à mon goût- est le pourboire.
La Taxe sur les Produits et Services est fédérale, et donc le service, au niveau provincial, n'est pas inclus. Même s'il n'est pas obligatoire, le pourboire est une coutume locale très répandue et appréciée.

Contrairement à l'exercice précédent du calcul TPS/TVQ, le pourboire s'évalue de façon approximative en fonction du service et du lieu où l'on se trouve. Il faut ajouter un nouveau montant qui lui se calcule avec deux facteurs flous: l'appréciation et les us et coutumes locales. Généralement, dans les bars et restaurants, la somme destinée au pourboire est équivalente à la somme des taxes, soit entre 10% et 15%. Dans les autres cas, je ne sais toujours pas comment procéder car la tirelire, toujours en évidence sur le comptoir, ne possède pas de notice. Combien mérite la boulangère pour s'être retournée et m'avoir tendue ma baguette?
Tout le monde me répondra: cela dépend de son tour de poitrine!

Ponce Pilate contre-attaque!


Le Régime d'Assurance Maladie du Québec reste à ce jour encore une grande énigme pour moi. Cet organisme public ne couvre pas les soins dentaires, ni les médicaments. Son coût n'est connu qu'au moment du calcul du retour d'impôt et il existe des histoires de franchise selon la date d'achat des médicaments et des catégories d'âge. Cette zone trouble risque, à la vue de la complexité de son fonctionnement et de mon éternelle aversion pour tout ce qui touche à la paperasse, de demeurer de la matière grisâtre pour mon esprit: le mieux reste d'éviter le microbe. 
Cette sage décision, je ne suis évidemment pas le premier à y penser et les pays occidentaux ont bien plus peur du microbe que du communiste; même si le communisme est pour certains une maladie. L'obsession du microbe et de la maladie s'affiche partout sur les publicités et dans les édifices gouvernementaux, ameutant des troupeaux d'hypocondriaques, la peur au ventre, dans les supermarchés de la vitamine. Pendant ce temps, le microbe, lui s'adapte et devient de plus en plus résistant; alors on ajoute des distributeurs de gel désinfectant un peu partout dans tous les lieux de passage et on vend de plus en plus de lingettes et autres produits antibactériens. Sous prétexte de combat contre la méchante bactérie de l'Est, on crée le besoin, on respecte le sacerdoce de l'offre et de la demande.
Du coup, ce soir je sens que la gorge me pique, laissant supposer l'apparition d'une attaque microbienne. C'est vraiment un pays de dingue, voilà que les microbes s'en prennent aux communistes!