Qui a volé les couleurs?

Cette semaine une nouvelle neige blanche est venue recouvrir le vieux mélange brun étendu sur le sol. Les déchets, soigneusement déposés par les négligeants, les nihilistes, les égoïstes et les citadins allergiques à la nature, commençaient à revivre après cette période d'enfouissement cryogénique sommaire. Un cache misère aussi efficace qu'une subvention gouvernementale pour soigner une crise mondiale; on le sait tous: la merde finit toujours par remonter.

Je rationne mon énergie, chaque sortie, aux allures d'expéditions polaires, ne fait plus le poids avec ma soif de découverte. J'attends la renaissance printanière en profitant au maximum du soleil hivernal. Je vois et j'entends beaucoup de congénères empreints à la déprime saisonnière. Le manque de lumière, le froid, les impôts, la crise économique, engourdisent tous les esprits et viennent à bout de tous ceux qui n'ont pas de billet pour Cuba ou la Floride. L'hiver ici, c'est long et épuisant.

Happy Hour!

Cours de Philo...

Un prof de philo se présente devant la classe avec une série d'objets inhabituels qu'il pose sur son pupitre, face à ses étudiants.
Le silence intrigué de l'assistance étant acquis, le prof prend un grand bocal de cornichons (vide et propre) et commence par le remplir jusqu'au bord supérieur de pierres d'un diamètre situé entre 6 et 7 cm. Cela une fois terminé, il demande à la classe si le bocal est rempli. Les élèves répondent que oui.

Le prof prend alors un sachet rempli de gravillons et le verse dans le bocal. Il agite le tout, pour égaliser, et voila que le gravier remplit tous les espaces encore vides. Après avoir complété cette manipulation, le prof demande une fois encore si le bocal est maintenant bien rempli. La classe répond, hilare et intriguée, que oui.

Le prof se saisit alors d'un petit sac de sable et en verse le contenu dans le bocal. Évidemment, le sable se fraie un passage dans les interstices qui sont encore disponibles, au grand contentement de la classe.

"Voyez-vous", dit le prof en s'adressant à ses étudiants, "j'aimerais que vous compariez ceci à votre propre existence. Les grosses pierres représentent les choses véritablement importantes, comme la famille, le couple, la santé. Ces choses qui font que même si vous perdez tout le reste, votre vie n'en demeurera pas moins remplie. Les gravillons représentent, quant à eux, les choses qui sont importantes, mais non essentielles, comme le travail, la maison, la voiture. Enfin, les grains de sable peuvent être comparés aux choses sans importance. Si vous commencez par mettre le sable dans le bocal, il ne restera plus assez d'espace pour le gravier ou les pierres.
"Il en va de même avec votre vie: si vous gaspillez votre disponibilité et votre énergie pour les petites choses, il ne vous restera jamais assez ni de temps, ni de place pour ce qui est essentiel à votre bonheur. Jouez avec vos enfants, prenez le temps d'être à l'écoute de votre santé, sortez avec votre conjoint, parlez avec vos parents. Il y aura toujours du temps pour réparer l'aspirateur, pour finir un dossier ou laver la voiture. Soignez les grandes pierres en tout premier lieu, ce sont les choses qui comptent vraiment. Le reste n'est que sable qui s'écoule entre vos doigts".

Comme il a raison, comme ce discours est pertinent et élégant ! Mais soudain, voila qu'un étudiant se lève. Il s'approche du pupitre du maître et saisit le bocal, dont chacun s'accordait à dire qu'il était cette fois véritablement totalement rempli. L'étudiant prend un verre de pastis devant tout le monde et en verse tout le contenu dans le bocal. Ainsi, le liquide se disperse harmonieusement dans les espaces qui, à l'évidence, existaient encore dans le fameux bocal.
MORALITÉ: "Aussi remplie que soit ton existence, il y aura toujours de la place pour l'apéro".
Blague trouvée quelque part dans les toilettes de la toile

Rencontre du Troisième "Tip"!


À l'école, ce que je haïssais le plus avec le sport, c'était les mathématiques. La gymnastique numéraire ne m'apportait aucun plaisir et parfois me faisait autant souffrir que les enchaînements, roulade arrière chandelle, infligés aux collégiens de ma génération.

Désormais, je pratique le calcul mental à chaque fois que je savoure une bière dans un bar, déguste un succulent hambourgeois, prends un taxi, passe chez le coiffeur ou commande une pizza livrée.

Le premier exercice imposé est l'ajout au prix affiché de la taxe fédérale (Taxe sur les Produits et Services + Taxe de vente Harmonisé) de 5% et de la taxe provinciale (Taxe de Vente du Québec) 7.5%. Il est important, par exemple, avant de se lancer dans tout calcul, de vérifier si la sauce à l'ail est en supplément de 0.50$ ou bien si la taxe de carburant est comprise dans le prix du colis postal. Une fois bien identifié le montant de base, il est possible de commencer l'exercice en additionnant le premier 5% et ensuite le 7.5% au total prix de base + 5% ; ce qui nous fait une taxe de 12.875%.

J'ai découvert que ces 3 taxes réunies en 2 ne s'appliquaient pas forcément à tous les achats. Si les fruits et légumes sont détaxés et certains autres produits alimentaires également, une voisine m'a affirmé qu'il existait des produits qui, taxés à l'unité, perdaient cette taxe à l'achat en lot. Même armé d'une calculatrice, il est donc impossible de préparer la monnaie à la caisse d'un commerce.

Le deuxième exercice - et le plus difficile à mon goût- est le pourboire.
La Taxe sur les Produits et Services est fédérale, et donc le service, au niveau provincial, n'est pas inclus. Même s'il n'est pas obligatoire, le pourboire est une coutume locale très répandue et appréciée.

Contrairement à l'exercice précédent du calcul TPS/TVQ, le pourboire s'évalue de façon approximative en fonction du service et du lieu où l'on se trouve. Il faut ajouter un nouveau montant qui lui se calcule avec deux facteurs flous: l'appréciation et les us et coutumes locales. Généralement, dans les bars et restaurants, la somme destinée au pourboire est équivalente à la somme des taxes, soit entre 10% et 15%. Dans les autres cas, je ne sais toujours pas comment procéder car la tirelire, toujours en évidence sur le comptoir, ne possède pas de notice. Combien mérite la boulangère pour s'être retournée et m'avoir tendue ma baguette?
Tout le monde me répondra: cela dépend de son tour de poitrine!

Phil a eu peur!

Le 2 février est une date importante pour tous les habitants du nord de l'Amérique. C'est ce jour précis que 3 météorologues de renommée internationale, annoncent la fin ou non de l'hiver.

Il s'agit de Punxsutawney Phil en Pennsylvanie, Wiarton Willie en Ontario et Shubenacadie Sam de Nouvelle-Écosse. La particularité de ces trois spécialistes, c'est que ce sont des marmottes. La plus célèbre est Phil car elle joua dans ce nanar que tout le monde à vu "Un jour sans fin".

Le procédé est simple: si la marmotte sort de son terrier et que le soleil brille, elle retourne immédiatement à l'abri, terrifiée par son ombre. Elle annonce alors 6 semaines de plus d'hiver rigoureux. Si le ciel est nuageux, le printemps arrivera bientôt.

Cette tradition folklorique me rappelle évidemment, Nostradamus et ses vieux dictons genre: s'il pleut à la Saint Médard, fume un pétard et rentre tard. De toute façon, au Québec, on est sûr d'avoir de la neige jusqu'à la Saint Patrick, alors il n'y a pas de marmotte météorologue ici.

Chaque pays a ses traditions, moi j'aurais préféré que tout le monde fasse des crêpes!