Chaud les nations! Chaud!

Le 24 juin, c'était la fête nationale du Québec, donc l'occasion de se rappeler la différence entre une nation, un état et un pays. Pas facile de comprendre ces subtilités avec le Québec qui est à la fois:

- Une nation : "Ensemble des êtres humains vivant dans un même territoire, ayant une communauté d'origine, d'histoire, de culture, de traditions, parfois de langue, et constituant une communauté politique" (Larousse).

- Un pays : "Territoire d'une nation délimité par des frontières et constituant une entité géographique" (Larousse)

- Mais pas totalement un état: "Société politique résultant de la fixation, sur un territoire délimité par des frontières, d'un groupe humain présentant des caractères plus ou moins marqués d'homogénéité culturelle et régi par un pouvoir institutionnalisé. (En droit constitutionnel, l'État est une personne morale territoriale de droit public personnifiant juridiquement la nation, titulaire de la souveraineté interne et internationale et du monopole de la contrainte organisée.) (Larousse)

Le Québec, même s'il possède une institution politique interne indépendante, doit répondre du Canada et n'est donc pas un état souverain international; exactement comme la Catalogne espagnole.Voilà ce que j'ai compris dans les grandes lignes.

Un des avantages principaux d'avoir une nation dans une autre, c'est la possibilité d'avoir deux fêtes nationales et donc, deux jours fériés.

Pour ma part, j'étais moyennement emballé à l'idée de participer à un événement culturel québécois majeur où le défilé militaire est remplacé par un défilé de "Géants" qui ont marqué l'histoire québécoise, convergeant vers un spectacle d'artistes plus populaires que musicalement intéressants. Notre répulsion naturelle pour les drapeaux nous engageâmes vers un compromis beaucoup plus acceptable: "l'OFF du festival de jazz" où se produisait un groupe local moins rassembleur mais bien meilleur que les stars nationales. Beaucoup de bière pour supporter les 30°C et les 60% d'humidité qui se maintiennent depuis cette belle soirée.

Les 4 Saisons !

365 ème jour d'exil en Amérique du nord et toujours vivant. Le H1N1, la bombe H iranienne, le parti socialiste et tous les autres amuses-média ne m'ont pas encore contaminé, je me sens en pleine forme. J'ai troqué le vin pour la bière, je continue le chocolat et mon français a pris un mauvais pli. Le syndicalisme donne un nouveau souffle à mon travail qui me convient tout à fait.

La nouveauté me stimule, ma curiosité me relance en permanence et quand la drogue ne fera plus effet, il sera temps de partir.

D'ici là, j'essaie tant bien que mal de conscientiser les écureuils, afin qu'ils revendiquent leur droit à la propriété, qui est antérieur à celui des premières nations.

Champlain et les castors

Pour la première fois depuis mon arrivée, j'ai quitté Montréal. Il aura fallu tout un tas de circonstance: le temps, l'argent et l'envie.

Cette escapade, organisée en famille, nous a conduit à 3h00 de route plus au nord, à Québec, la capitale du Québec. Ce fut d'abord l'occasion de goûter aux joies de la conduite en voiture automatique, sur une autoroute cahoteuse qui longe le fleuve St Laurent. La vitesse étant limitée à 100 km/h, le trajet semble un peu long et monotone; le décor ne change guère, les champs s'étalent à perte de vue. Moi j'étais ravi de voir autre chose que des immeubles, de sentir les odeurs de la ferme et d'admirer les camions géants filer rageusement vers le nord.

À notre arrivée à Québec, le soleil s'est mis de la partie, on a lâché la voiture. Les rues plus petites, les routes dans tous les sens, les remparts, tout cela est très étonnant pour une ville nord américaine. Magasins multicolores, toit en cuivre, le paysage presque bucolique était très agréable. Voilà une ville à taille humaine.

Évidement nous nous sommes contentés des attraits touristiques classiques de la "haute ville": château Frontenac, remparts, citadelle, parc Montmorency, fresques et port; le tout en quelques heures. Très bonne expérience, que je vivais pour la seconde fois, mais dont je n'avais que très peu de souvenirs.