Misanthropie Thérapeutique



Je suis déçu, non pas à cause de la défaite de notre équipe syndicale d'opposition, non pas parce que je ne vivrai pas le "rêve américain", non pas parce que je n'aurai pas de cravate à porter; je suis seulement déçu de voir que les fonctionnaires de la ville de Montréal, à l'image des Québécois, des Italiens, des Français ou des autres, que ces gens ne sont pas allés voter alors qu'une alternative s'offrait à eux. 32%, c'est exactement de même taux de participation qu'aux élections précédentes, où il n'y avait pas d'équipe d'opposition. Cherchons l'erreur!

Blotti dans le fond de son terrier, on attend. La crise fait peur. Tout changement alimente la terreur qui aveugle et abuse les plus naïfs en leur faisant croire que cela peut être pire. Alors tout le monde attend que cela passe en ressassant inlassablement qu'après la pluie le soleil brillera. Harper réélu, Berlusconi réélu, Sarko c'est pour bientôt... Un vieux vent de conservatisme souffle encore dans les têtes, vidées par les médias consentants. Les plus actifs d'entre nous, ceux que la misère n'a pas engloutis, élaborent un plan pour sauver leur compte d'épargne en dénonçant leur voisin de galère pour éliminer la concurrence.

Et moi, je fais quoi dans ce bordel? Évidemment, je ne suis pas seul, et puis ma naïveté idéologique, c'est mon point de repère dans cette jungle. Alors le combat continu, à mon échelle. Je vais me battre, d'abord contre mon patron qui ne cesse de couper nos heures alors qu'il s'enrichit, et ensuite et surtout contre notre exécutif syndicale, symbole même de l'immobilisme et de la médiocrité qui frise la grosse connivence patronale.

EN LUTTE!

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