La grève étudiante dure depuis bientôt 100 jours. La cause de la grogne : l'augmentation de 75% à 82% des frais de scolarité sur cinq ans. Depuis des semaines, la population est divisée et le débat a depuis un bon moment dépassé la seule question des étudiants.
Maintenant, deux visions de la société québécoise s'affrontent : ceux qui croient à l'égalité et ceux qui au nom de la liberté du marché choisissent les privatisations à tous crains. Bref, la confrontation gauche/droite s'implante un peu plus au Québec. Auparavant, le débat était toujours faussé par la question de l'indépendance, désormais cette question passe au second plan.
Le gouvernement libéral a choisi la ligne dure contre les étudiants. Jamais au cours des 14 semaines de conflit, le premier ministre n'a daigné rencontrer les représentants étudiants allant jusqu'à refuser de leur serrer la main hier. Il envoyait ses ministres à sa place.
Inflexibles, les Libéraux ont tenté de noyer le poisson, proposant des offres insultantes et méprisant la jeunesse étudiante au cours de différents discours comme les politiques en sont capables. Une série de mensonges appuyés par des médias éludant les questions de fond.
La gestion de la crise a tellement été mauvaise que si maintenant le gouvernement ou bien les étudiants pliaient, cela serait perçu comme un échec aux conséquences fatales pour chacune des parties. Ce mouvement est sans précédent : plus longue grève étudiante, plus grosses manifestations de l'histoire québécoise.
Les deux faits marquant du 18 mai 2012 :
- L'adoption d'une loi anti-masque à Montréal.
3.2 Il est interdit à quiconque participe ou est présent à une assemblée, un défilé ou un attroupement sur le domaine public d'avoir le visage couvert sans motif raisonnable, notamment par un foulard, une cagoule ou un masque
- L'adoption de la loi spéciale 78
Et fait inhabituel, un député appel à la "désobéissance civile".
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