Chronique d'une modération annoncée


Le 30 décembre dernier, après une journée de travail complète, je me suis retrouvé dans le confort du petit chez moi pour un apéro légèrement improvisé. J'apprécie souvent ce genre de petit plaisir qui brise le rythme et divise le temps d'une journée en deux moments bien distincts. 

Nous enchaînâmes méthodiquement la bière et le Ricard sur un tempo régulier jusqu'à 5 heures du matin; heure à laquelle nous nous couchâmes, avec l'innocence de ceux qui croient que demain, grâce à la portée hautement philosophique de notre conversation, le monde sera meilleur.

C'est assez troublant cette sensation de lucidité et d'intelligence que procure l'alcool. Je sais pourtant, pour l'avoir à quelques reprise essayé, que l'illusion ne dure pas et que cette sensation n'est qu'un leurre; mais j'aime toujours autant me laisser porter par cette vérité dionysiaque.

Toute bonne soirée respectable a ses lendemains qui déchantent et pour moi désormais, ce moment prend des allures d'enfer. Mon mal de tête s'accompagne  d'une sanction implacable de mon estomac, qui s'obstine à régurgiter automatiquement tous solides ou liquides supplémentaires. Je n'ai jamais été un grand champion de la récupération éthylique rapide, mon organisme, malgré un entraînement assidu m'a toujours fait payer mes excès et aujourd'hui, il est de plus en plus opiniâtre.

Du coup, au moment des douze coups de minuit qui mettaient un terme à 2009, j'étais déjà dans les bras de Morphée, prêt à affronter 2010 dans un nouveau corps.

J'invite tous les amateurs du club d'âge d'or, à venir vendredi pour une soirée verveine Scrabble.

Si j'avais les ailes d'un ange.


   Voici mon premier bonhomme de neige en terre canadienne ou plutôt en terre québécoise pour ne pas froisser la sensibilité nationaliste de certains. La neige, trop froide et par conséquent, pas assez collante, ne nous permit pas de concevoir un bonhomme  aux formes parfaites. Il a fallu déployer tout notre savoir faire, digne des plus imminents spécialistes, pour adapter notre œuvre à une matière récalcitrante à l'art.

   Cette œuvre a été réalisée à Québec (la ville), où nous avons passé les fêtes de Noël. Accueillis dans la famille d'un ami, nous avons dégusté tous les mets traditionnels de Noël : dinde, pâté à la viande, fudje, sucre à la crème et autres plats à faire pâlir les diabétiques et les cholestérolophobes.        

   Bien garnis et bien arrosés, ces trois jours furent du même tonneau que les Noël que je connais en France: pour preuve, il a fallu que je décale mon trou de ceinture habituel. 

Il neige sur Liège!

L'excitation des enfants est-elle proportionnelle à la quantité de neige?

Je ne sais pas, peut-être que les enfants me répondraient que c'est ma patience qui est inversement proportionnelle à la quantité de neige. De toute façon, est-ce que le point de vue des enfants est important pour moi?

Je vois bien que la taille de ma ceinture abdominale est proportionnelle à la quantité d'exercice que j'exécute, que la fréquence des vaisselles est également proportionnelle à la taille de l'évier. Devant cette objectivité indéniable, je confirme que les enfants m'énervent parce qu'il neige, et que je n'ai pas envie de les voir aujourd'hui, malgré mes obligations professionnelles.

À celui qui me dira " Dans la vie, on ne fait pas toujours ce que l'on veut.", je lui réponds "Ta gueule, CONNARD!"


 

Pensée de Noël


"Le spectateur ne trouve pas ce qu'il désire, mais désire ce qu'il trouve."

Guy Debord
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