Question de point de vue



Ce soir je suis rentré en métro, d'une énième réunion syndicale qui se déroulait dans l'est de la ville. Le wagon étant vide, je parcourais d'un tour de tête le décor qui m'entourait.
Naturellement attiré par l'écran de publicité électronique, je me hasarde quelques secondes pour y lire le "truc du jour" qui parfois remplace le "proverbe du jour".

Je tiens donc à vous faire partager cette astuce qui pourra vous aider à comprendre l'Amérique.

"Pour ne plus avoir la larme à l'œil quand vous coupez des oignons, ouvrez le robinet de votre évier et laissez couler le temps que vous coupez l'oignon  tout en vous tenant à proximité de l'évier."

Je crois qu'il y a plus d'une personne sur cette planète qui pleurerait de voir l'eau potable couler pour éviter quelques larmes.

Détachez votre ceinture!


La saison des sucres bat son plein en cette année record. Je ne parle pas ici des profits records des banques, ni de la hausse record de la T.V.Q. ou du gaz, mais bien de celle des températures: 28°C pour un 2 avril, c'est exceptionnel.

Nous avions déjà programmé depuis quelques semaines, une visite dans l'univers traditionnel québécois par excellence: la cabane à sucre. 

Au milieu des érablières se niche quelques cabanes où l'on transforme "l'eau d'érable" en sirop. J'ai déjà un peu expliqué cela dans un billet précédent

Ce lieu touristique renferme généralement un restaurant typique, où l'on peut se délecter de plats authentiques qui étaient autrefois servis aux  travailleurs de la forêt.

Que mangeaient les bûcherons?

- Soupe aux poix 
- Creton (sorte de rillettes locale)
- Oreilles de crisse (lard salé grillé à la poêle)



- Omelette, jambon, fèves au lard et pomme de terre grillée


- Puis tarte au sucre, mousse d'érable, crêpe au sirop ou bien gâteau blanc.

le tout à volonté 

On termine le tout par une ballade digestive jusqu'à la tire servie sur la neige.


Interdit aux diabétiques et aux petits mangeurs!


En vert et contre tous

Ce samedi, je me suis rendu à ma première vraie manifestation québécoise. Il s'agissait d'une marche organisée par le Front Commun, une organisation toute récente qui regroupe tous les syndicats de la fonction publique du Québec. Gros bain de foule d'environ 75.000 fonctionnaires le long d'une marche qui nous mena aux bureaux du premier ministre québécois Jean Charest.

J'ai été impressionné par l'organisation du défilé.

Au départ, place du Canada, chaque rue transversale accueillait les autobus de toute la province, avec un bel alignement de toilettes de chantier au centre de la place et un peu plus loin, une scène d'où provenait les instructions pour chacune des délégations. Seules les affiches vertes du Front Commun étaient autorisées pour la marche. J'ai quand même remarqué les quelques drapeaux rouge et noir en marge du mouvement syndical.

À l'arrivée, une autre scène en plein milieu de la rue Mc Gill College et deux écrans géants suspendus à des grues qui diffusaient les images de la manifestation. Les syndicats ont beaucoup de moyen au Québec, mais sont-il assez forts pour se faire entendre auprès des politiques?

Il faisait un peu froid, nous nous sommes donc rapidement dirigé vers un bar. Deux heures plus tard, à ma grande surprise, tout avait été nettoyé et la scène pratiquement démontée.

Prélude Mycologique


Ce matin j'ai les doigts boudinés, ils manquent cruellement d'exercices comme le reste de mon corps. Je me lance tout de même dans une opération nostalgique d'interprétation du plus grand succès musical de ma génération.